Tu laisses de l’indigo sur mes doigts et une tempête dans mes cheveux
Quand je voyage, je ne suis pas la même, je change. Des nuages pleurant du mezcal sur des « espadines ». Ma terre, les pierres de mes grands-parents, des pierres vertes alignées en silence.
Argile fondue en or et jade. Villages de pluie. Cosmogonie ancestrale.
Des frises des écailles d’iguane enfermées dans la fève de cacao.
Oaxaca, berceau fertile du soleil, tu es grain et là-haut, je te parle, je te vis.
Terre des pluies où les fils tissent des âmes.
Les vagues sont des murs de verre. Océans de cieux, océans de vent.
Marées de sommeil qui bercent les corps caressant les esprits qui sont en mouvement, et que le temps offre comme cadeau monté à la Voie lactée.
Quand je voyage en toi, il n’y a pas de retour.
Tu laisses de la boue dans mes yeux, de l’indigo sur mes doigts et une tempête dans mes cheveux.
Bleu de sable d’où tu viens, hier soir de l’eau est tombée.
On raconte qu’à l’Oaxaca on prend le Mezcal avec du café
Ils disent que l’herbe permet de guérir la mauvaise foi.
J’aime le mole que Soledad va moudre.
Ma chère Soledad va préparer un molito.
Dans le ciel de Montealbán, pendant la nuit, je rêve de toi.
Oaxaca, il ne suffit pas de te raconter, de te prononcer, toi, il faut te vivre.
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